« Ce maître n’était resté qu’une année dans l’école. Il venait de là, de ce pays où il les avait emmenés, l’Aubrac. Il s’appelait François. Les élèves lui disaient son prénom et tu. Il avait voulu comme ça et on l’écoutait. Il était comme un ogre. Grand, le corps large, et rapide, et toujours là et ailleurs. » Mo quitte l’Algérie, où il vit, pour l’Aubrac, dont il vient, avec Maria, sa nouvelle compagne. Il veut lui montrer les paysages de son enfance et éprouver avec elle l’émotion d’un temps révolu. Mais comment partager son passé avec ceux qui ne l’ont pas vécu ? La vue d’un cahier de classe fera affluer le souvenir, et ravivera chez Mo la mémoire d’un maître exceptionnel qui ne craignait pas d’encourager les élèves à livrer leurs émotions. Un texte superbe, fait de délicatesse et de cruauté.